… c’est une volvaire.
La volve, sorte de sac qui entoure la base, pouvait faire penser à une amanite phalloïde. La présence d’un champignon mortel au contact des cultures aurait été simplement impossible.
Mais aucun anneau n’était visible sur le pied. Aurait-il pu disparaître ? Le doute était encore permis.
Argument décisif, les lamelles deviennent roses à maturité, roses comme la sporée. Ouf ! Les amanites ont une sporée blanche.
Quelle volvaire ? Le chapeau accroche visiblement la terre ou les impuretés. C’est la volvaire gluante, Volvariella gloiocephala (ou plutôt Volvopluteus gloiocephalus, comme elle semble avoir été récemment renommée).
L’identification dépassait mes maigres connaissances en mycologie. Elle dépassait aussi la portée de mon petit guide des principales espèces de champignons d’Europe. Comme une bouteille à la mer, j’ai déposé sur un forum quelques photos du champignon mystérieux. Dès le lendemain « André59 » perçait le mystère. Merci à lui !
J’ai pu vérifier ensuite plus amplement à qui j’avais affaire. Suivant les sources la volvaire gluante est présentée comme comestible médiocre… ou excellent.
Forte des dernières informations, j’ai précipité les sporophores en morceaux dans une poêle.
Et je me suis régalée.
Sa cousine Volvariella volvacea est paraît-il massivement cultivée en Asie.
Se pourrait-il que cette volvaire-ci accepte de se laisser encourager dans la serre ? Comptez sur moi pour le tenter.
Affaire à suivre…
Oulah !!! Toujours vivante ?
Et comment ferons-nous ans toi pour avoir d’excellents épinards frais le mardi soir ?