En dix ans de maraîchage au plus proche de la nature, le site a beaucoup évolué. D’un petit désert, c’est devenu une sorte de refuge de biodiversité. Les premières petites plantes pionnières ont été progressivement remplacées par une flore diversifiée, particulièrement développée cette année.

Ceci est bel et bon, mais… les mises en cultures en sont nettement complexifiées et en particulier le semis de carottes.

La graine de carotte est petite, sa germination n’est pas rapide – en général une semaine si tout se passe bien – et elle ne doit pas se dessécher pendant tout ce temps. Par dessus tout la formation d’une belle racine ne peut s’accommoder d’un semis en motte avant transplantation, comme cela se pratique pour presque tous les autres légumes.

Une semaine après un semis direct sur 2 planches, bâchées pour conserver l’humidité en surface.

Les carottes n’ont pas germé. C’est le liseron qui arrive à pousser même privé de lumière. Je suppose que le sol a séché trop vite après le semis.

Je tente une expérience avec des plaques d’oeufs. Graines de carotte « rouge sang » mises à germer dans un germoir, délicatement posées une à une dans chaque alvéole remplie de terreau.

Le sol a été désherbé, greliné, rattelé, les racines de liseron retirées.

Les plaques sont disposées en alignement au centre de la planche et copieusement arrosées. L’idée est que la plaque retienne l’humidité et empêche d’autres herbes de pousser, tout en fournissant un espacement régulier entre les carottes.

Les côtés de la planche sont couvertes de foin pour protéger le sol. Des petits poireaux sont plantés de part et d’autre des plaques pour valoriser au mieux l’espace reconquis sur le liseron.

Pour le moment c’est une demi planche qui est faite. Quel boulot ! J’attends quelques jours pour voir si le résultat est probant et justifie de continuer la technique.