La nouveauté de cet hiver a été l’introduction de lignes agroforestières ici et là. De composition variable ces lignes ont systématiquement été constituées d’une trame de boutures – saule, peuplier et sureau.
Assez confiante en la capacité des saules et peupliers à se bouturer, je n’étais pas si sûre pour le sureau.

Et pourtant…
Non seulement toutes les boutures de sureau semblent prendre racine mais encore elles se réveillent avant les autres !

Des petits bouquets de feuilles apparaissent sur chacune des boutures de sureau, alors que les saules et les peupliers montrent à peine quelques bourgeons grossis.

Cette précocité a-t-elle une signification ?
Dans le grand ordonnancement des besoins relatifs en lumière, les premières plantes à débourrer sont réputées profiter des premières journées ensoleillées de l’année, avant de supporter l’ombre des arbres de strate supérieure.
Les arbres émergents seraient naturellement les derniers à étaler leurs feuilles, privant alors de lumière les plantes qu’ils dominent.
Le peuplier noir d’Italie est clairement un émergent, sa physionomie le confirme.
Le saule est un arbre de strate haute.
Des trois le sureau est le plus tolérant à l’ombre.
Il n’est donc pas si étonnant qu’il soit le premier à se couvrir de feuilles.