Notion confidentielle, la syntropie qualifie la capacité des êtres vivants à constituer des systèmes à la complexité croissante, accumulant matière, énergie et information. C’est donc l’inverse de l’entropie, qui recouvre une (inéluctable ?) déperdition d’énergie et une tendance au chaos.
La traduction agricole de la syntropie a été inventée au Brésil par un Suisse nommé Ernst Götsch, qui a réhabilité 500ha de terres aridifiées par le déboisement et le surpâturage. En deux mots la méthode consiste à implanter une végétation excessivement dense. Une petite partie aura une vocation de production et la plus grosse partie sera taillée et débitée en cours de saison pour nourrir le sol. Et chaque perturbation créée en taillant dans le vif stimule la croissance des végétaux restants.
Eurêka ! Il a trouvé !
Depuis 2014 j’essaie de trouver le moyen d’améliorer significativement les sols pour obtenir de belles cultures et je n’arrive jamais à apporter assez de matière organique. Vitry-sur-Seine n’est pas l’Amazonie. Mais me voici décidée à tenter l’aventure. Plutôt que de m’acharner indéfiniment à épandre des tonnes de broyat, compost et autres matières venues de l’extérieur du site, pourquoi ne pas le produire au plus près, directement à l’intérieur des zones de culture ?

Je commence dès à présent dans un carré de petits fruits, cassis et groseille. Entre chaque plant est installée une place de production de biomasse par semis et bouture. Des graines récoltées dans le parc donnent largement de quoi semer. Et je dispose de petits arbres pleins de bonne volonté (saules, sureaux…) pour fournir les boutures.

J’en profite pour agrandir le carré, cassissiers et groseilliers se prêtant bien eux-mêmes au bouturage !

Il y a un peu de travail pour compléter le carré avec arbustes à petits fruits et implantation des végétaux à biomasse. L’implantation complète est dessinée avec des petits tas de compost… histoire d’amorcer la pompe !
Bravo Lucie ! j’ai hâte de suivre le processus et le résultat .
Très bonne journée !