Comme vous le savez certainement déjà, les potirons et autres cucurbitacées sont dotés de fleurs mâles et de fleurs femelles. Les dernières donneront les potirons et les courges, tandis que les premières portent le pollen nécessaire à la fructification.
Entre les deux, le véhicule naturel de la pollinisation ce sont les abeilles, qui visitent consciencieusement toutes les fleurs. Ce faisant elles dispersent les pollens… et les mélangent.
Pour ma part, ce travail fait en général mon affaire dans la mesure où il me permet d’avoir de beaux fruits sans trop de souci. Mais – il y a un mais – j’ai un problème si je veux récupérer les graines pour obtenir de nouveaux plants.
Potirons et courges ne se croisent pas. Mais au sein de ces 2 grandes familles, les différentes variétés ne se conservent pas si on laisse faire les abeilles. Un potiron Bleu de Hongrie ne doit pas être confondu avec un Buttercup Burgess ou bien un Giraumon turban, question de forme, de couleur, de consistance… Une courge delicata doit rester bien différente d’une sucrine du Berry. Pas de mélange !
Une intervention est nécessaire, la voici…
La veille de l’ouverture de la fleur femelle, pincez la, sinon les abeilles la visiteront dès le lever du jour. Le jour dit, prélevez 1 ou 2 fleurs mâles sur d’autres pieds de la même variété et découpez les pour en faire un pinceau de pollen
Retirez délicatement la pince puis badigeonnez de pollen la fleur femelle, au fond de son calice
Refermez-là vite pour qu’aucune abeille ne passe après vous, ce qui ruinerait vos efforts !
Et voila un futur potiron fier de son patrimoine…