Quand les pommes d’or sont sagement rangées dans votre panier, il vous semble peut-être qu’elles ont eu la vie facile avant cela. Pas si sûr !

L’image classique de l’alignement de plants palissés et taillés est trompeuse. En effet la tomate n’a qu’une envie, c’est de ramper, de former des buissons impénétrables. Elle est programmée pour cela, et pour s’enraciner chaque fois qu’une de ses tiges retouche le sol.

Alors, croyez-moi, la version bien érigée du plant de tomate est une lutte perpétuelle contre la gravité.

L’année dernière, munie de ficelles un peu légères, je retrouvais régulièrement un plant vautré par terre, ficelle rompue. Et je devais relever le malheureux plant, éventuellement un peu cassé et délesté de quelques tomates à chaque fois.

Ces jours-ci, alors que la solidité de la ficelle n’est plus en cause, c’est carrément toute une ligne de plants que j’ai retrouvée ratatinée au sol, le câble de culture rompu à un bout.

Il faut dire que ce câble supporte quelques centaines de kilos de fruits en pleine croissance.

J’ai essayé de retendre le-dit câble en le tirant par l’extrémité cassée. Impossible !

Il a fallu installer un nouveau câble de bout en bout et rattacher chaque plant, patiemment, sur le nouveau support.

C’est peut-être à cause de ce genre de mésaventure que l’on trouve certains individus, marqués par la vie, semblant vraiment vouloir exprimer de fortes émotions passées…

Pas si drôle la vie de tomate, n’est-ce pas ?