
Mystère au pays des guêpes ! Une demi-douzaine de nids de guêpe poliste étaient actifs cette année dans les différents abris de culture. Ce sont de bons auxiliaires qui nourrissent leurs larves avec des petites chenilles et œufs de divers ravageurs. A la fin de l’été, je les ai vus disparaître l’un après l’autre, bien avant le moment où les populations devraient être décimées par le froid. J’ai retrouvé l’un d’eux entier par terre, décroché de son pied. Les autres étaient mis en pièces, jetées au sol.

Un nid était logé dans un tube de la serre à plants. C’est le seul à ne pas avoir été entièrement détruit ou décroché. Il a quand même été diminué de la partie qui dépassait du tube.

Mon hypothèse est que ce sont des frelons qui se sont attaqués aux guêpes, faute d’abeille à se mettre sous la dent !

Il faut dire que c’est cette année que Jacques-François, mon collègue apiculteur, a retiré les ruches qu’il avait installées côté prairie. Il a jeté l’éponge après les avoir vues vandalisées à plusieurs reprises. Les ruches étaient posées à gauche des grands cèdres situés dans la parcelle voisine.

Les frelons avaient pris leurs habitudes. Voyez-vous l’énorme nid qu’ils ont constitué cette année au sommet du platane juste à côté des cèdres ? C’est une fois que les feuilles tombent que l’on voit où étaient les nids. Ils changent d’emplacement chaque année.
En voyant la taille de ce nid – il doit bien faire 1m de hauteur, je comprends mieux pourquoi je voyais passer autant de frelons… et si peu de pollinisateurs.

J’ai même fini par faire l’acquisition de grilles pour piéger les frelons. Ils n’ont pas été intéressés par l’appât bière-vin blanc-grenadine en ce début d’automne. Mais j’y reviendrai dès les début du mois de mars. Et j’espère bien capturer des reines et éviter l’implantation d’autant de nids l’an prochain à proximité des cultures.