Le pourpier, relique écologique

A cette période de l’année, la serre à plants est presque vide. A part quelques choux et navets en retard de plantation, elle attend le moment où les laitues d’hiver, mâches et épinards la remettront en activité.

Et pourtant, des tâches de verdure semblent contredire cette prétendue vacuité. Quelle végétation a-t-elle résisté à l’arrêt des arrosages sous la chaleur concentrée par le bâtiment ?

Du pourpier spontané, adventice typique des sols nus soumis à l’érosion. Le sol sableux de la serre lui convient parfaitement.

Le pourpier germe à proximité des caisses de plants, abondamment arrosées, puis poursuit sa course sans rien demander de plus, même quand les caisses partent à la plantation.

Il finit son cycle en libérant de minuscules graines noires abritées dans des petites capsules. Les graines attendent ensuite les prochains plants, tant que la saison est assez chaude pour lui.

Il faut dire que, les premières années, cette plante poussait un peu partout en marge des cultures. J’en ai récolté comme salade – elle fait partie du fameux régime crétois. C’était quand le sol était encore nu, trop nu.

A force d’apporter des matières organiques en surface, de pailler, d’épandre du broyat, du foin, du fumier, des tontes de gazon, etc., j’ai forcé le pourpier a laisser la place à d’autres plantes. L’érosion n’est plus un problème. Le petit désert du début a été transformé en jardins verdoyants.

Le biotope particulier de la serre à plants permet de garder un refuge pour ce pourpier désormais inadapté au dehors. Ainsi va la succession écologique…

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