Oignon perpétuel

A climat bizarre, récoltes bizarres !

Connaissez-vous le cycle de l’oignon ? C’est une bisannuelle, c’est à dire qu’elle constitue des réserves la première année, pour fleurir la deuxième année avant de disparaître.

En théorie…

Les oignons plantés en fin d’année dernière devaient grossir tranquillement au printemps pour être récoltés maintenant.

A cause des vagues de chaud et froid du printemps, ils ont presque tous fleuri dès leur premier printemps, se dotant d’un porte-étendard rigide au milieu du bulbe.

Ne sachant pas trop où ils en étaient dans leur développement, ils ont quand même constitué des réserves. Cela donne à la coupe l’assortiment d’un bel oignon et d’une inclusion qui va sécher doucement.

Et voici le résultat pour un usage culinaire. C’est non conforme à l’usage mais pas vraiment problématique en fait.

La plupart des oignons ont leur reste floral bien centré. Pour certains il est périphérique, ce qui donne un oignon dissymétrique si on l’arrache.

Comble de la bizarrerie, certains oignons se sont divisés pendant la phase de floraison. Ici deux petits oignons se sont individualisés au coeur.

Les voici, dépouillés de leurs enveloppes externes.

Il me semblait que la caractéristique première de l’oignon était de ne pas se diviser (d’où son nom), contrairement à l’échalote, dont c’est le seul moyen de reproduction. Il ne faut décidément pas avoir de certitude trop ancrée en matière d’horticulture.

Moralité, la récolte est faite. Les supermarchés n’en voudraient pas, rejetant les multiples, les fleuris et autres non conformes.

Je vous propose de l’adopter en cuisine sous l’intitulé d’oignon perpétuel. Après tout, comment ne pas approuver la capacité de la nature à réagir aux soubresauts du climat en se pérennisant par tous les moyens. Moi j’admire !

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